« Le sanglier face au changement climatique : une espèce fascinante aux capacités d’adaptation exceptionnelles »
Retour sur notre dernier Science Sandwich !
Le 3 février, nous avons eu le plaisir de recevoir Laura Touzot, chercheuse au CREA Mont-Blanc, pour une conférence passionnante sur l’impact du masting du chêne sur les populations de sangliers. L’occasion d’en apprendre plus sur leurs incroyables facultés d’adaptation face aux changements environnementaux.
Le masting est un phénomène de ressource pulsée : une augmentation soudaine et massive de la disponibilité d’une ressource, sur une courte période et à une fréquence relativement faible. Chez le chêne, cela se traduit par une production synchronisée et abondante de glands, influençant directement les populations animales qui en dépendent, comme les sangliers. Ce phénomène, rythmé par les conditions climatiques, joue un rôle clé dans la dynamique des écosystèmes forestiers.
5 points clés sur le masting et les sangliers
Un moteur pour les populations de sangliers : Les années riches en glands boostent la reproduction des sangliers : plus de femelles gestantes et donc des portées plus nombreuses. En revanche, en l’absence de masting, la croissance des populations reste quasiment stable.
Un impact direct du changement climatique : Avec des printemps plus chauds et secs, la fructification des chênes pourrait s’intensifier dans les écosystèmes tempérés, entraînant une accélération du cycle de vie des sangliers et une augmentation de la croissance des populations.
Un suivi original des populations : L’abondance de glands est estimée en analysant le contenu des estomacs de sangliers chassés : si plus de 50 % est composé de glands, cela confirme une année de masting.
Une résilience et une adaptabilité remarquables : Malgré une pression de chasse élevée, les sangliers compensent par une forte capacité de rebond, accélérant leur cycle de reproduction et faisant varier la taille des marcassins au sein de leurs portées. Cette stratégie leur permet de maximiser leurs chances de survie dans un environnement imprévisible, en s’assurant qu’au moins certains petits soient adaptés aux conditions fluctuantes.
Vers une dynamique de croissance exponentielle ? Avec le réchauffement climatique, l’alternance entre années de forte et faible production de glands pourrait s’accentuer. Les simulations montrent que cela favoriserait encore plus la croissance de certaines populations de sangliers, posant des défis écologiques et de gestion.
Comprendre ces mécanismes est essentiel pour anticiper les impacts du changement climatique sur nos forêts et leur faune !
Un grand merci Ă Laura Touzot pour cette exploration captivante !
Et vous, saviez-vous déjà à quel point le sanglier est une espèce fascinante ? Partagez vos réflexions en commentaire !
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