🍂 PhĂ©noclim observations et Ă©tudes automnales

Bonjour,
J’ai Ă©changĂ© avec Claude, prĂ©sident de l’association Arnica Montana et observateur PhĂ©noclim depuis 2008, dans le Briançonnais (Hautes-Alpes).
Association Arnica Montana : Site internet, Page Facebook
Claude a des questions concernant les observations et études automnales Phénoclim. Je propose de créer ce sujet pour échanger sur cela avec Claude, le CREA Mont-Blanc et toute personne intéressée :evergreen_tree: :deciduous_tree: :fallen_leaf: :maple_leaf:
Lucie pour l’association ForĂȘts Alpines

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TrÚs bonne idée Lucie !
Au plaisir d’échanger avec Claude.

Je me permets de vous poser une question concernant les observations de changement de couleurs des feuilles à l’automne dans le cadre du programme PHENOCLIM.

Depuis 21 ans, je travaille dans le cadre de mon association ARNICA MONTANA sur l’impact de la pollution par l’ozone sur la vĂ©gĂ©tation, en particulier la vĂ©gĂ©tation naturelle. Nous avons lancĂ© ce travail en 2003, en partenariat du Laboratoire Pollutions AtmosphĂ©riques de l’INRA de Champenoux (54).

La pollution par l’ozone provoque sur les vĂ©gĂ©taux sensibles, un changement de coloration des feuilles, qui en fait, Ă©voque une sĂ©nescence prĂ©maturĂ©e avant l’automne. L’impact de la pollution par l’ozone, qui varie selon la sensibilitĂ© des espĂšces, peut apparaitre dĂšs le mois de juillet dans des secteurs oĂč ce type de pollution est significatif. Lors des observations d’automne dans le cadre de PHENOCLIM, ne pourrait-on pas avoir dans les zones exposĂ©es Ă  une pollution par l’ozone et pour les espĂšces sensibles, des modifications de couleurs prĂ©coces Ă©voquant celles de l’automne, ce qui pourrait induire une erreur d’interprĂ©tation ?
Claude REMY/ARNICA MONTANA

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Bonjour Claude ! Oui certains polluants (ozone, pluies acides) peuvent engendrer des dĂ©colorations non liĂ©es directement Ă  une sĂ©nescence « naturelle Â». Les effets de la pollution, des stress hydriques, de l’état sanitaire de l’arbre et des tempĂ©ratures deviennent ainsi confondants. C’est la raison pour laquelle l’automne est la saison phrĂ©nologique la plus compliquĂ©e Ă  analyser (et qui fait l’objet de beaucoup moins d’études que le printemps).
L’ozone peut entrainer des dĂ©colorations qui semblent suivre un schĂ©ma particulier : dĂ©coloration sur la face supĂ©rieure du limbe Ă  distance des nervures ; des tĂąches noires (dont certaines pourraient ĂȘtre interprĂ©tĂ©es comme des maladies). A titre personnel, je regarde les dĂ©colorations prĂ©coces depuis plusieurs Ă©tĂ©s, je trouve que c’est souvent assez difficile Ă  interprĂ©ter. Mais on pourrait encourager la communautĂ© PhĂ©noclim Ă  prendre des photos des feuilles (sur les 2 faces) lors d’épisodes de sĂ©nescence prĂ©coces pour l’analyser ultĂ©rieurement. Qu’en pensez vous ?

Il y a une production rĂ©cente sur le sujet de la part d’atmo AuRA :

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